La pratique de la pêche en surfcasting signifie littéralement « lancer dans la vague » !

C’est une technique qui se pratique depuis les plages, les rochers ou les digues avec des appâts naturels. Elle consiste à rechercher le poisson depuis le littoral avec des montages allant, de 1 à plusieurs hameçons et lestés de plombs allant de 50gr à 250gr.

Le surfcasting se pratique avec des cannes en fibre de verre ou en carbone. Elles mesurent en général entre 4m20 et 4m50, avec des puissances allant de 100gr et 300gr.

Les cannes se différencient avec 2 catégories de scions.

Les cannes power, qui sont faites avec un carbone tubulaire creux sur toute leur longueur. Elles offrent au pêcheur beaucoup de puissance, mais une détection des touches peu sensible. Elles s’utilisent majoritairement par gros temps ou pour les pêches en digue.

La canne est positionnée sur un pique de surf ou un trépied durant l’attente de la touche. Le choix entre l’un ou l’autre se fait en fonction du relief du spot. Sur du sable, le pique sera l’idéal tandis que sur des plages de galets ou les digues, le trépied sera obligatoire, car il y sera impossible d’y enfoncer le pique de surf. 

Comme présenté sur les deux photos ci-dessous :

Sur ces cannes on utilisera des moulinets spécifiques dit « long cast ». Ils sont en effet composés d’une bobine longue qui permet au nylon de sortir avec moins de résistance et ainsi gagner en distance de lancer.

Idéalement, on y mettra du nylon entre 16 et 26/100 avec un arraché conique pour ne pas casser au lancer. Si vous ne voulez pas mettre d’arraché conique, au risque de devoir refaire un nœud sur place en cas de casse alors un 40/100 direct vous permettra de pêcher sans arracher. 

Pour le transport du matériel, on pourra utiliser soit un sac à dos soit un chariot avec une caisse. Le sac à dos vous permettra de voyager léger et de pouvoir accéder aux spots les plus complexes à atteindre. Le chariot vous permettra d’emporter plus de matériel sur votre spot. Vous pourrez y fixer toute sorte d’accessoires comme une desserte ou un support de canne. De plus, lorsque la mer monte, il vous suffit de déplacer votre chariot pour suivre le flot de la marée.

Dans certaines régions, les espèces à prendre évolueront en fonction de la période de l’année. En effet, durant la période hivernale en Manche et mer du Nord, les bars laisseront place aux merlans, limandes et cabillauds. Il faudra attendre le printemps pour voir revenir les premiers bars sur la côte après la fraie.

Comme dit précédemment la pêche en surfcasting se pratique avec des appâts naturels. On peut utiliser comme type d’appâts : des vers, des crustacés, des coquillages ou du poisson ! 

La famille la plus connue et la plus couramment utilisée est celle des vers. Ils offrent l’avantage de se trouver facilement dans tous les magasins de pêche côtiers et s’utilise facilement en les enfilant à l’hameçon avec une aiguille à vers. Ils s’utilisent en toute saison et sont efficaces sur toutes les espèces de poisson. 

Il existe de nombreuses espèces de vers que l’on peut segmenter en 3 catégories géographiques par rapport à leur provenance et leur utilisation :

Le poisson est aussi très utilisé pour traquer certaines espèces de poisson comme la roussette, le chien de mer ou le congre ! On l’utilise alors soit entier pour les gros prédateurs, soit par morceau de chair que l’on vient ficeler sur l’hameçon. En général, c'est la sardine et le maquereau qui sont les plus utilisés, car il est facile de s’en procurer, sont peu coûteux et ont un fort pouvoir odorant dans l’eau qui attire de loin les poissons.

L’autre type d’appât utilisé est le coquillage. Il se récolte facilement en pêche à pied sur les plages et se trouve facilement en magasin de pêche ou poissonnerie. Ce sont des appâts efficaces en toute saison et qui sélectionnent les poissons de jolie taille. Il existe plusieurs espèces de coquillages, les plus connus pour la pêche étant le couteau, la coque, l’amande, la moule, la mye … 

Peu importe le coquillage, pour une meilleure efficacité, il faudra toujours ligaturer la chair à l’hameçon en ayant pris soin d’enlever la coquille.

Enfin, les crustacés, comme les crabes et les crevettes sont utilisés pour cibler certaines espèces de poissons comme le bar et la dorade. 

Le crabe peut être utilisé sous plusieurs états : 

Le crabe franc (ou dur) : c’est-à-dire qu’il sera vivant et très vivace avec sa carapace dure. Il se trouvera à toute période de l’année en soulevant les rochers.

Le crabe mou (ou mollet) : c’est dire qu’il sera en mue et aura une carapace molle. Il sera mou et dégagera une odeur particulière qui en fera un appât redoutable. Pour en récolter, il faudra chercher dans les flaques sous les algues aux abords des roches. La meilleure période pour en trouver correspond au printemps et l’arrivée des chaleurs.

Pour les crevettes, leur récolte se fait facilement sur les plages (crevette grise) et dans les rochers de nuit (crevette bouquet). Elles devront être piquées à l’hameçon puis ligaturées afin qu’elles ne s’arrachent pas au lancé.

Un montage de surfcasting se compose d’un corps de ligne sur lequel sont placées des empiles. C’est à l’extrémité de ces dernières que sont mis les hameçons. Le montage peut être composé de 1 à 3 empiles. Les hameçons sont soit à courte ou longue tige et se montent soit à œillet ou à palette. Leur taille sera choisie en fonction de l’appât et de l’espèce recherchée.

En fonction de l’espèce de poisson recherché et de la zone de pêche, on va pouvoir varier la longueur du montage et le nombre d’empiles. On pourra venir, au besoin, placer sur l’empile des perles flottantes plus ou moins volumineuses afin d’animer et de lever l’appât dans la couche d’eau. 

Par exemple, si l’on souhaite pêcher du poisson de surface dans une grande hauteur d’eau (3/4M), on va réaliser un montage d’environ 3M composé de 2 empiles de cette même longueur, agrémentée de perles flottantes volumineuses. Cela nous permettra d’avoir les 2 appâts tout près de la surface grâce aux perles qui vont lever l’appât à 3M au-dessus du fond.

À l’inverse, si l’on recherche du poisson de fond, on va raccourcir les empiles et utiliser des perles de petites tailles ou on n’en mettra pas du tout, afin de ne pas lever l’appât.

Pour les hameçons, sa taille va dépendre surtout de la taille de votre appât et du poisson recherché.

Pour du tout-venant la taille 6 ou 4 sera idéale. On pourra alors monter en taille si l’on recherche des plus gros spécimens. A l’inverse, on pourra parfois descendre en taille, par exemple, si l’on perçoit des touches, mais que le poisson ne se pique pas, alors une taille plus petite d’hameçon permettra de piquer ces poissons plus petits.

La forme de l’hameçon va varier en fonction des régions et donc des espèces de poisson présentent.

Il y a les longues tiges, qui sont plutôt utilisées dans le nord de la France. Il permet de venir y ficeler solidement les appâts et a une forme propice au bon piquage des poissons présents dans la manche et mer du nord.

Ensuite, il y a les hameçons à courtes tiges qui s’utilisent globalement en Atlantique et méditerranée. Il est parfaitement adapté aux poissons comme les marbrés ou la dorade, ainsi qu’à la pêche des poissons de surface.

Pour les plombs, son choix se fait en fonction des conditions climatiques et du courant. Le bon choix du plomb doit vous permettre de ne pas dériver une fois la ligne à l’eau. Gardez en tête que si vous dérivez alors votre montage pêchera moins bien que s’il est stabilisé sur le fond !

Ensuite, vient le plomb pyramide qui existe en 8 et 16 face. Moins il y a de faces et plus il sera stable sur le fond. Vient après le plomb sporten qui a une forme d’ogive modifiée sur la pointe afin de s’ancrer dans le sable. Enfin, le plomb dca qui lui permet d’atteindre les plus longues distances par faible courant. Ces plombs s’utilisent avec toutes les tailles de nylon.

Le surfcasting est une pêche peu coûteuse qui demande peu d’investissement en matériel pour débuter. Avec peu de connaissance, n’importe quel pêcheur novice fera rapidement ses premiers poissons et prendra vite goût au plaisir d’être seul face à la mer.